L’épilogue du livre de l’Ecclésiaste est un chant d’action de grâces. Malade et victime de graves calomnies, un homme était désormais proche de la mort. La prière l’a sauvé et il en remercie Dieu.
Avant de fermer son livre, l’auteur affirme que pendant sa vie il a cherché la sagesse, en parcourant une route longue et difficile, mais qui conduit au bonheur.
« Je veux te rendre grâce, Seigneur Roi, je veux te louer, Dieu mon sauveur, je rends grâce à ton Nom.
Car tu t’es fait pour moi protecteur et secours, tu as racheté mon corps de la perdition, du filet de la langue calomnieuse, des lèves de ceux qui pratiquent le mensonge, et face à mes adversaires tu t’es fait mon soutien et tu m’as racheté-selon la grandeur de ta miséricorde et de ton Nom- des morsures de gens prêts à me dévorer, de la main de ceux qui en voulaient à ma vie, des multiples afflictions que j’ai connues, de la suffocation d’un brasier qui m’entourait et du milieu d’un feu que je n’avais pas allumé, des profondeurs des entrailles de l’Hadès, de la langue impure et de parole mensongère-calomnie d’une langue injuste auprès du roi -. Mon âme a vu la mort de près et ma vie proche de l’Hadès en bas. On me cernait de toute part, et personne pour secourir ! Je cherchais du regard de l’aide auprès des hommes, et il n’y en avait pas !
Je me souviens alors de ta miséricorde, Seigneur, et de ton œuvre des temps anciens, que tu délivres ceux qui t’attendent et que tu les sauves de la main des ennemis. Et je fis monter de la terre ma prière, et je fis monter de la terre ma supplication, je priai pour être préservé de la mort ; j’invoquai le Seigneur, père de mon Seigneur : « Ne m’abandonne pas dans les jours d’affliction, au temps des orgueilleux, quand je suis sans secours ; je louerai sans cesse ton nom et je le chanterai dans une action de grâce. » Et ma prière fut exaucée : tu me sauvas de la perdition et tu me délivras du temps mauvais. C’est pourquoi je veux te rendre grâce et te louer, et bénir le Nom du Seigneur. »
(Si 51. 1-12)