Texte de l’Évangile (Jn 1,29-34):
Le lendemain, comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit: «Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde; c’est de lui que j’ai dit: Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël». Alors Jean rendit ce témoignage: «J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit: ‘L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint’. Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage: c’est lui le Fils de Dieu».
Acclamons la Parole de Dieu
«Je l’ai vu et je donne témoignage dont c’est Lui le Choisi de Dieu»
Aujourd’hui, saint Jean-Baptiste donne le témoignage du Baptême de Jésus. Le Pape François rappelait que “le Baptême est le sacrement sur lequel s’appuie notre foi, qui nous greffe comme des membres vivants à Christ et à son Église”; et voilà qu’il ajoutait : “ce n’est pas une formalité. C’est un acte qui frappe à profondeur notre existence. Un enfant baptisé ou un enfant non baptisé n’est pas le même. N’est pas la même une personne baptisée ou une personne non baptisée. Avec le Baptême, nous sommes immergés dans cette fontaine inépuisable de vie qui est la mort de Jésus, le plus grand acte d’amour de toute l’histoire; et grâce à cet amour nous pouvons vivre une nouvelle vie, pas sous le pouvoir du mal, du péché et de la mort, mais dans la communion avec Dieu et avec les frères”.
Nous avons écouté les deux effets principaux du Baptême appris dans le Catéchisme de l’Église Catholique (n. 1262-1266) :
1º “Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde” (Jn 11,29). Un effet du Baptême est la purification des péchés c’est-à-dire, tous les péchés sont pardonnés, le péché original et tous les péchés personnels ainsi que toutes les peines du péché
2º “Descend l’Esprit”, “il baptise avec le Saint-Esprit” (Jn 1,34) : le baptême nous fait une “nouvelle création”, des enfants adoptifs de Dieu et des participants de la nature divine, des membres du Christ, de cohéritiers avec Lui et des temples du Saint-Esprit.
La Très Sainte Trinité – Père, Fils et le Saint-Esprit – nous donne la grâce sanctifiante qui nous fait capables de croire en Dieu, espérer en Lui et de l’aimer; de vivre et d’agir sous la motion du Saint-Esprit au moyen de ses dons; de croître dans le bien au moyen des vertus morales.
Demandons, comme le Pape François nous exhorte, “réveiller la mémoire de notre Baptême”, “vivre chaque jour notre Baptême, comme actuelle réalité dans notre existence”.
Abbé Higinio Rafael ROSOLEN IVE
(Cobourg, Ontario, Canada)
«Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage: c’est lui le Fils de Dieu»
Aujourd’hui, ce passage de l’Évangile de saint Jean nous fait pénétrer de plain-pied dans la dimension testimoniale qui lui est propre. C’est un témoin la personne qui comparaît pour déclarer l’identité de quelqu’un. Eh bien, Jean nous est présenté comme le prophète par excellence, qui affirme que Jésus est le centre. On peut le constater à quatre points de vue.
Il l’affirme, d’abord, comme un voyant qui exhorte: «Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde» (Jn 1,29). Il le fait, ensuite, comme une personne convaincue, qui répète: «C’est de lui que j’ai dit: Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était» (Jn 1,30). Il le confirme comme quelqu’un qui est conscient de la mission qu’il a reçu: «Si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté au peuple d’Israël» (Jn 1,31). Enfin, revenant à sa qualité de voyant, il affirme: «Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit: ‘L’homme sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’Esprit Saint’. Oui, j’ai vu» (Jn 1,33-34).
Devant ce témoignage, qui conserve à l’intérieur de l’Eglise la même énergie qu’il y a deux mille ans, demandons-nous, mes frères: —Au milieu d’une culture laïciste qui nie le péché, est-ce que je vois en Jésus celui qui me sauve du mal moral? —Au milieu d’un courant d’opinion qui ne voit en Jésus qu’un homme religieux extraordinaire, est-ce que je crois en Lui comme en celui qui existe depuis toujours, avant Jean, avant que le monde ait été créé? —Au milieu d’un monde désorienté par mille idéologies et opinions, Jésus est-il celui qui donne un sens définitif à ma vie? —Au milieu d’une civilisation qui marginalise la foi, est-ce que j’adore Jésus comme celui en qui repose en plénitude l’Esprit de Dieu?
Et une dernière question: —Mon “oui” à Jésus est-il si absolu que moi aussi, comme Jean, je proclame à ceux que je connais et à ceux qui m’entourent: «Je vous rends ce témoignage: c’est lui le Fils de Dieu»?
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Abbé Antoni ORIOL i Tataret
(Vic, Barcelona, Espagne)