Méditation de l’évangile du lundi 10 septembre 2018

Jour liturgique : Temps ordinaire – 23e Semaine: Lundi

Texte de l’Évangile (Lc 6,6-11): 

Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l’homme qui avait la main paralysée: «Lève-toi, et reste debout devant tout le monde». L’homme se leva et se tint debout. Jésus leur dit: «Je vous le demande: Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal? de sauver une vie, ou de la perdre?». Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme: «Étends ta main». Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils allaient faire à Jésus.

Acclamons la Parole de Dieu


«Lève-toi, et reste debout devant tout le monde (…). Étends ta main»

Aujourd’hui, Jésus nous donne en exemple la liberté. Nous parlons tellement d’elle de nos jours. Mais, à la différence de ce qu’aujourd’hui on annonce et on vit comme “liberté”, celle de Jésus est une liberté totalement associée et adhérée à l’action du Père. Lui-même dira: «Je vous assure que le Fils de l’homme ne peut faire quoi que ce soit de lui-même, sinon seulement ce qu’il voit faire par le Père; ce que le Père fait, le fait le Fils» (Jn 5,19). Et le Père agit seulement par amour. 

L’amour ne s’impose pas, mais fait agir, mobilise rendant généreusement la vie. Cet ordre de Jésus: «Lève-toi, et reste debout devant tout le monde» (Lc 6,8) a la force de recréer de celui qui aime, et qui par la parole agit. Encore davantage: «Étends ta main» (Lc 6,10), qui termine par un miracle, rétablit définitivement la force et la vie à ce qui était faible et mort. “Sauver” signifie arracher à la mort, et c’est la même parole qui se traduit par “guérir”. Jésus en guérissant, sauve ce qu’il y avait de mort en ce pauvre homme malade, ce qui constitue un signe, on ne peut plus claire, de l’amour de Dieu le Père pour ses créatures. Ainsi, dans la nouvelle création dans laquelle le Fils ne fera autre chose que ce qu’il voit faire par le Père, la nouvelle loi qui règnera sera celle de l’amour qui se manifeste à travers l’action, et non celle d’un repos “inactif” incluant pour faire le bien à un frère qui a besoin d’aide. 

En conséquence, conjuguer liberté et amour est la clef d’aujourd’hui. Conjuguer liberté et amour à la façon de Jésus. Ce que disait Saint Augustin est maintenant pleinement en vigueur pour apprendre à ressembler pleinement au Christ Sauveur : « Aime et fait ce que tu veux».



Abbé Julio César RAMOS González SDB 
(Mendoza, Argentine)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*