Méditation de l’évangile du lundi 4 Mai 2020

Texte de l’Évangile (Jn 10,11-18): 

«Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire, lui, n’est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas: s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.

»J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie: celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix: il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.Le Père m’aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père».

Acclamons la Parole de Dieu

«Je suis le bon pasteur»

Aujourd’hui Jésus nous dit: «Je suis le bon pasteur» (Jn 10,11). Commentant cette affirmation, saint Thomas d’Aquin écrit qu’il «est évident que le titre de “pasteur” convient au Christ, car de même qu’un berger conduit le troupeau au pâturage, de même le Christ restaure les fidèles par un aliment spirituel: son corps et son sang». Tout a commencé avec l’Incarnation, et Jésus l’a fait durant toute sa vie en le parachevant par sa mort rédemptrice et sa résurrection. Après celle-ci, il confia cette charge à Pierre, aux Apôtres et à l’Église jusqu’à la fin des temps.

À travers les pasteurs, le Christ communique sa Parole, distribue sa grâce dans les sacrements et conduit le troupeau vers le Royaume: Il se donne Lui-même comme nourriture dans le sacrement de l’Eucharistie, Il enseigne la Parole de Dieu et son Magistère, il guide avec sollicitude son Peuple. Jésus a obtenu pour son Église des pasteurs selon son cœur, c’est-à-dire des hommes qui, se revêtant de Lui par le sacrement de l’Ordre, donnent leur vie pour ses brebis, dans la charité pastorale, un humble esprit de service, dans la douceur, la patience et la force. Saint Augustin parlait souvent de cette exigeante responsabilité du pasteur: «Cette charge de pasteur me préoccupe (…), mais quand je crains ce que je suis pour vous, le fait d’être parmi vous me console (…). Je suis évêque pour vous, je suis chrétien avec vous».

Et nous, chrétiens, œuvrons à l’appui de nos pasteurs, prions pour eux, aimons-les, obéissons-leur. Soyons aussi les pasteurs de nos frères, en les enrichissant de la grâce et de la doctrine que nous avons reçues, en partageant leurs préoccupations et leurs joies, en les aidant de tout notre cœur. Dépensons-nous au profit de tous ceux qui nous entourent dans la famille, la vie sociale et professionnelle, jusqu’à donner notre vie pour tous avec l’esprit même du Christ, qui est venu au monde «non pour être servi, mais pour servir» (Mt 20,28).

+ Abbé Josep VALL i Mundó
(Barcelona, Espagne)

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