Texte de l’Évangile (Jn 16,5-11):
«Je m’en vais maintenant auprès de celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande: ‘Où vas-tu?’. Mais, parce que je vous ai parlé ainsi, votre coeur est plein de tristesse. Pourtant, je vous dis la vérité: c’est votre intérêt que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous; mais si je pars, je vous l’enverrai. Quand il viendra, il dénoncera l’erreur du monde sur le péché, sur le bon droit, et sur la condamnation. Il montrera où est le péché, car l’on ne croit pas en moi. Il montrera où est le bon droit, car je m’en vais auprès du Père, et vous ne me verrez plus. Il montrera où est la condamnation, car le prince de ce monde est déjà condamné».
Acclamons la Parole de Dieu
«C’est votre intérêt que je m’en aille»
Aujourd’hui, l’Évangile nous présente une conception profonde de la réalité de l’Ascension du Seigneur. Dans la lecture de l’Evangile de Jean du Dimanche de Pâques, Jésus dit à Marie Madeleine de “cesser s’accrocher à Lui” car «Je ne suis pas encore monté vers le Père» (Jn 20,17). Dans l’Évangile d’aujourd’hui Jésus se rend compte que «parce que je vous ai parlé ainsi, votre coeur est plein de tristesse» mais que «c’est dans votre intérêt que Je m’en aille» (Jn 16,6-7). Jésus doit monter vers le Père. Néanmoins, Il est toujours présent parmi nous.
Comment peut-il partir et rester en même temps? Ce mystère nous a été expliqué par notre saint Père Benoît XVI: «Etant donné que Dieu renferme l’univers tout entier, l’Ascension du Seigneur signifie que le Christ ne s’est pas éloigné de nous mais qu’au contraire, en demeurant avec le Père, Il est désormais à côté de chacun de nous pour toujours».
Notre espérance se trouve dans le Seigneur. Par sa victoire sur la mort Il nous a donné une vie que la mort ne pourra jamais détruire: Sa Vie. Sa résurrection veut dire que ce qui était spirituel devient réel. Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. Rien ne peut diminuer notre espérance. Les négations du monde ne peuvent rien contre les affirmations de Jésus.
Le monde imparfait dans lequel nous vivons, où nous voyons souffrir les innocents, pourrait nous rendre pessimistes. Mais Jésus nous a transformé en éternels optimistes.
La présence vivante de Jésus dans notre communauté, dans notre famille, et dans tous les aspects de notre société, que nous pouvons sans erreur appeler “chrétiens”, nous donne une raison d’avoir l’espérance. La présence vivante de Jésus dans chacun de nous, nous a rempli de joie. Peu importe la quantité de mauvaises nouvelles que les médias se réjouissent de nous présenter, les bonnes choses qu’il y a dans le monde surpassent les mauvaises parce que Jésus est monté vers le Père.
En effet, Il est monté au ciel, mais Il ne nous a pas abandonnés.
Abbé
Joseph A. PELLEGRINO
(Tarpon Springs, Florida, Etats-Unis)