Méditation de l’évangile du mardi 3 décembre 2019

Texte de l’Évangile (Lc 10,21-24): 

En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, et il dit: «Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi. Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni qui est le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Et, se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier: Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez! Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu».

Acclamons la Parole de Dieu

«Je te loue, Père»

Aujourd’hui nous lisons un extrait du chapitre 10 de l’Évangile selon saint Luc. Le Seigneur a envoyé soixante-douze disciples dans les localités où lui-même devait se rendre. Ils reviennent exultants. En les entendant raconter leurs faits et gestes, «Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, et il dit: ‘Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre’» (Lc 10,21).

La gratitude est une des facettes de l’humilité. L’arrogant estime ne rien devoir à personne. Pour remercier, il faut être capable de découvrir sa petitesse. “Merci” est un des premiers mots que l’on apprend aux enfants. «Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les a révélées aux enfants» (Lc 10,21).

Benoît XVI, parlant de l’attitude d’adoration, affirme qu’elle suppose une «reconnaissance de la présence de Dieu, Créateur et Seigneur de l’univers. C’est une reconnaissance emplie de gratitude, qui part du plus profond du cœur et qui investit l’être tout entier, car ce n’est qu’en adorant et en aimant Dieu par-dessus tout que l’homme peut se réaliser pleinement lui-même».

Une âme délicate éprouve le besoin d’exprimer sa reconnaissance. C’est la seule chose que les hommes peuvent faire pour répondre aux faveurs divines. «Qu’as-tu que tu n’aies reçu?» (1Co 4,7). Dès lors, il nous faut «rendre grâce à Dieu le Père, par son Fils, dans l’Esprit Saint; avec la grande miséricorde dont il nous a aimés, il nous a pris en pitié, et alors que nous étions morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ pour que nous soyons en lui une nouvelle création» (S. Léon le Grand).

Abbé Jean GOTTIGNY
(Bruxelles, Belgique)

«Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez!»

Aujourd’hui et toujours, les chrétiens sont appelés à partager la joie de Jésus. Rempli de l’Esprit Saint, il a dit: «Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents» (Lc 10,21). Ce passage de l’Evangile a été appelé par certains auteurs, avec justesse, le “Magnificat de Jésus”, puisque l’idée sous-jacente est la même que celle exposée par le Magnificat de Marie (cf. Lc 1,46-55).

La joie est une attitude qui accompagne l’espérance. Il est difficile pour une personne qui n’a rien à espérer d’être heureuse. Et, qu’est-ce que nous espérons nous les chrétiens? La venue du Messie et son Royaume, dans lequel fleurira la justice et la paix, une réalité nouvelle dans laquelle «Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira» (Is 11,6). Le Royaume de Dieu que nous attendons s’ouvre un chemin au jour le jour, et nous devons savoir percevoir sa présence parmi nous. Dans ce monde où nous vivons qui a tant besoin de paix et d’unité, de justice et d’amour, Comme l’espérance des chrétiens est nécessaire! C’est une espérance qui n’a pas ses origines dans l’optimisme humain ou dans une fausse illusion, mais qui nous vient de Dieu lui-même.

Néanmoins, l’espérance chrétienne, qui est un rayon de lumière et source de chaleur pour le monde, appartient uniquement à celui qui est simple et humble de cœur, car Dieu a caché aux savants et intelligents, c’est-à-dire à ceux qui se flattent de leur science, la connaissance et la jouissance du mystère de l’amour de son Royaume.

Une bonne manière de préparer les chemins du Seigneur dans cette période de l’Avent sera précisément de cultiver l’humilité et la simplicité pour s’ouvrir au don de Dieu, afin de vivre dans l’espérance et devenir chaque jour de meilleurs témoins du Royaume du Christ.

Abbé Joaquim MESEGUER García
(Rubí, Barcelona, Espagne)

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