Méditation de l’évangile du mercredi 11 avril 2018

Texte de l’Évangile (Jn 3,16-21): 



«Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici: quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière: il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu»


«La lumière est venue dans le monde»




Aujourd’hui avec la myriade d’opinions de la vie moderne, on pourrait croire que la vérité n’existe pas —la vérité sur Dieu, la vérité sur le sexe des personnes, la vérité sur le mariage, les vérités morales et, pour finir, la vérité sur moi-même.

Le passage de l’Évangile d’aujourd’hui identifie le Christ comme «le chemin, la vérité, et la vie» (Jn 14,6). Séparé du Christ, il n’y a que désolation, fausseté et mort. Il n’y a qu’un chemin qui conduit au paradis et il s’appelle Jésus Christ.

Le Christ n’est pas juste une autre opinion. Le Christ est la Vérité même. Le fait de nier la vérité est semblable à quelqu’un qui persiste à fermer ses yeux devant la lumière du soleil. Que cela lui plaise ou non, le soleil sera toujours là; mais le pauvre homme a délibérément choisi de fermer ses yeux au soleil de la vérité. De même, nombreux sont ceux qui se consacrent à leur carrière avec toute leur volonté, ils prétendent qu’ils utilisent tout leur potentiel, en oubliant qu’ils ne pourraient atteindre la vérité sur eux-mêmes qu’en marchant avec le Christ.

D’un autre côté, selon Benoît XVI «chaque personne trouve ce qui est bon pour elle en adhérant au plan que Dieu a pour elle, afin qu’il se réalise pleinement: dans ce plan, il trouve la vérité, et en adhérant à cette vérité il devient libre (cf. Jn 8,32)» (Lettre Encyclique “Caritas in Veritate”). La vérité de chacun est un appel à être un fils ou une fille de Dieu au royaume des cieux: «La volonté de Dieu, c’est que vous viviez dans la sainteté» (1Th 4,3). Dieu veut des filles et des fils libres, pas des esclaves.

Le parfait “moi” est en réalité un projet conjoint entre Dieu et moi. Lorsque nous recherchons de toutes nos forces la sainteté, nous commençons à refléter la vérité de Dieu dans nos vies. Le Pape l’a dit d’une manière magnifique: «Chaque saint est semblable à un rayon de lumière qui jaillit de la Parole de Dieu» (Exhortation Apostolique “Verbum Domini”).

Fr. Damien LIN Yuanheng 
(Singapore, Singapour)


«Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas»




Aujourd’hui l’Évangile nous invite encore à parcourir le chemin de l’apôtre Thomas, qui va du doute à la foi. Comme Thomas, nous nous présentons devant le Seigneur avec nos doutes, mais il vient aussi nous chercher: «Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique: ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle» (Jn 3,16).

Le matin du jour de Pâque, lors de la première apparition, Thomas n’était pas là. «Huit jours après», en dépit de son refus de croire, Thomas se joint aux autres disciples. L’indication est claire: loin de la communauté, la foi ne se conserve pas. Loin de nos frères, la foi ne grandit pas, elle ne mûrit pas. Dans l’Eucharistie de chaque dimanche, nous reconnaissons sa Présence. Si Thomas montre l’honnêteté de ses doutes, c’est parce que le Seigneur ne lui a pas concédé ce qui, dès le début, a été accordé à Marie-Madeleine: non seulement d’écouter et de voir le Seigneur, mais encore de le toucher de ses propres mains. Le Christ vient à notre rencontre, surtout, quand nous nous retrouvons avec nos frères et que nous célébrons avec eux la fraction du Pain, c’est-à-dire l’Eucharistie. Alors, il nous invite à “mettre la main dans son côté”, c’est-à-dire à pénétrer dans le mystère insondable de sa vie.

Le passage de l’incrédulité à la foi a ses étapes. Notre conversion à Jésus-Christ —le passage de l’obscurité à la foi— est un processus personnel, mais nous avons besoin de la communauté. Pendant la Semaine Sainte, nous nous sommes tous sentis poussés à suivre Jésus sur son chemin vers la Croix. Maintenant, en plein temps pascal, l’Église nous invite à entrer avec Lui dans la vie nouvelle, par des œuvres faites à la lumière de Dieu (cf. Jn 3,21).

Nous aussi, nous devons sentir aujourd’hui personnellement l’invitation que Jésus adresse à Thomas: «Ne sois pas incrédule, mais croyant» (Jn 20,27). C’est notre vie qui se joue, puisque «celui qui croit en Lui n’est pas jugé» (Jn 3,18), mais va vers la lumière.

Abbé Manel VALLS i Serra 
(Barcelona, Espagne)

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