
Méditation de l’évangile du vendredi 29 Novembre 2019
Texte de l’Évangile (Lc 21,29-33):
Et il leur dit cette parabole: «Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu’ils bourgeonnent, vous n’avez qu’à les regarder pour savoir que l’été est déjà proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis: cette génération ne passera pas sans que tout arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas».
Acclamons la Parole de Dieu
«Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche»
Aujourd’hui, Jésus nous invite à regarder les signes de notre temps et de notre époque et à reconnaitre en ceux-ci l’avènement du Royaume des Cieux. L’invitation est afin que nous fixions nos regards sur le figuier et les autres arbres — «Voyez le figuier et tous les autres arbres» (Lc 21,29) — et concentrer notre attention sur eux pour percevoir ce qui leur arrive «vous n’avez qu’à les regarder pour savoir que l’été est déjà proche» (Lc 21,30). Les figuiers commençaient à bourgeonner. Les bourgeons commençaient à sortir. Ce n’était pas uniquement l’annonce des fleurs et des fruits mais aussi l’annonce de l’été, saison durant laquelle tous les arbres «bourgeonnent».
Selon Benoît XVI «la parole de Dieu nous incite à changer notre concept du réalisme. En effet, «la personne réaliste est celle qui reconnaît dans le Verbe de Dieu le fondement de tout». Cette Parole vivante qui nous montre l’été comme le signe de l’approche et de l’exubérance de la luminosité, est la lumière même: «lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche» (Lc 21,31). Par conséquent, maintenant, on ne peut pas seulement entendre la Parole, elle n’as pas seulement une voix, elle a aussi un visage que nous pouvons voir: Jésus de Nazareth» (Benoît XVI).
La communication entre Jésus et le Père fut parfaite, et tout ce qu’il a reçu du Père il nous l’a donné, en communiquant avec nous de la même manière. De ce fait, la proximité du Royaume des Cieux, qui s’exprime par la libre initiative de Dieu de venir à notre rencontre, doit nous amener à reconnaître l’approche du Royaume afin que nous aussi nous puissions communiquer d’une manière parfaite avec le Père à travers la Parole de Dieu —Verbum Domini—, en reconnaissant les signes de l’avènement du Royaume des Cieux qui est proche comme la réalisation des promesses du Père en Jésus Christ.
Deacre Abbé Evaldo PINA FILHO
(Brasilia, Brsil)
«Le royaume de Dieu est proche»
Aujourd’hui, Jésus nous invite à regarder comment bourgeonne le figuier, symbole de l’Église qui se renouvelle périodiquement grâce à cette force intérieure que Dieu lui communique (rappelons-nous l’allégorie de la vigne et des sarments cf. Jn 15): «Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu’ils bourgeonnent, vous n’avez qu’à les regarder pour savoir que l’été est déjà proche» (Lc 21,29-30).
Le discours eschatologique que nous lisons ces jours-ci s’inspire d’un style prophétique qui fausse délibérément la chronologie, pour mettre sur le même plan des événements qui doivent advenir à des époques différentes. Le fait que, dans le fragment choisi pour la liturgie d’aujourd’hui, nous ayons un cadre très réduit, nous permet de penser que ce qui est dit s’adresse à nous, ici et maintenant: «cette génération ne passera pas sans que tout arrive» (Lc 21,32). En effet, commente Origène: «Tout cela peut arriver à chacun de nous; en nous, la mort définitive, notre ennemie, peut être détruite».
Je voudrais parler aujourd’hui comme les prophètes: nous sommes sur le point de contempler un grand bourgeonnement dans l’Église. Voyez les signes des temps (cf. Mt 16,3). Bientôt des choses très importantes arriveront. N’ayez pas peur. Restez là où vous êtes. Semez avec enthousiasme. Après, vous pourrez recueillir de beaux épis (cf. Sal 126,6). Il est vrai que l’ennemi continuera de semer l’ivraie. Le mal ne sera pas mis à part jusqu’à la fin des temps (cf. Mt 13,30). Mais le Royaume de Dieu est déjà là parmi nous. Et il s’ouvre un chemin, même si c’est avec difficulté (cf. Mt 11,12).
Le Pape Jean-Paul II nous le disait au début du troisième millénaire: «Duc in altum» (cf. Lc 5,4). Nous avons parfois la sensation de ne rien faire de profitable, ou même de reculer. Mais ces impressions pessimistes proviennent de calculs trop humains ou de la mauvaise image que, méchamment, certains moyens de communication donnent de nous. La réalité cachée, qui ne fait pas de bruit, c’est le travail constant réalisé par tous avec la force que nous donne le Saint-Esprit.
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Abbé Albert TAULÉ i Viñas
(Barcelona, Espagne)