Ô Mère, dans la tempête du mal qui me pousse au désespoir, je me tourne vers toi, refuge de tous les hommes.
Voici la prière d’un pauvre, la prière de quelqu’un qui comprend sa couronne d’épines beaucoup mieux que ton éternel diadème de lumière.
Ô Mère, sois ma Mère toujours, maintenant que mes enfants m’ont désavoué, maintenant que je récolte la haine pour l’amour, et que ceux que j’appelais les miens semblent m’avoir complètement abandonné.
Ô Mère, Mère de tous les hommes, sois toujours avec moi quand je vais au travail, et que la crainte d’être attaqué, agressé, blessé, fait que je me méfie de mes compagnons de souffrances ; sois encore avec moi quand, découragé, je rentre chez moi, et qu’au lieu de penser au ciel je cherche de nouveaux moyens pour joindre les deux bouts ; et sois sans cesse avec moi, quand, au milieu des tribulations de ma vie, je n’arrive pas à comprendre comment ma prière peut servir à quelque chose.
Ô Mère, sois ma Mère toujours, afin que je sois fort pour accorder mon lot d’humaine souffrance avec le plan initial d’amour de Dieu, et ma rude existence sur cette terre avec sa miséricorde qui m’attend dans les cieux. Amen.