L’esprit de sacrifice, ô mon Dieu, versez-le dans sa plénitude sur vos prêtres. C’est leur gloire autant que leur devoir d’être des victimes, de se consumer pour les âmes, de vivre sans joies humaines, de subir souvent la méfiance, l’injustice de la persécution.
Qu’ils songent à ce qu’ils disent chaque jour sur l’autel : « Ceci est mon Sang ». Qu’ils y songent et qu’ils se l’appliquent : « Je ne suis plus moi, je suis Jésus et Jésus crucifié ; je suis comme le pain et le vin, une substance consacrée qui a cessé d’être elle-même ».
O mon Dieu ! Je brûle du désir de la sanctification de vos prêtres ; je voudrais que toutes ces mains consacrées qui Vous touchent fussent des mains amies dont le contact vous soit doux ; et que ces bouches qui prononcent à l’autel des paroles si sublimes ne se ravalent jamais aux formules triviales ! Qu’ils gardent dans toute leur personne l’habitude de leurs nobles fonctions.
Que chacun les trouve simples et grands comme l’hostie, accessibles à tous et supérieurs aux autres hommes.
Oh ! Faites qu’ils emportent de la Messe d’aujourd’hui la soif de la Messe de demain et que, pleins eux-mêmes de ce qu’ils donnent, ils aient la grâce de le communiquer largement aux autres…
Ainsi soit-il.”