Prière Quand la mort nous sépare
Ô Marie, notre petite enfant vient de repartir vers le Père…
Ô Marie, nous avions si souvent répété ces mots :
« Priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort… »
Et voilà que cette heure est venue : notre petite claudine passe de ses cinq ans à l’éternité.
Alors, nous voilà tous les deux à genoux près de son petit lit et nous te demandons avec confiance de l’accueillir dans cette vie éternelle où tu es déjà pleinement glorieuse.
Nous avons conduit notre enfant jusqu’au seuil de l’éternité, nous ne pouvons plus la suivre maintenant ; mais nous savons qu’un jour nous la retrouverons lorsque viendra notre heure.
Tu étais au pied de la croix lorsque Jésus, ton fils, ton enfant, est mort.
Cela a dû te sembler injuste, incompréhensible : ce fils, qui n’avait fait que le bien, traité comme un malfaiteur !
Pourtant tu as gardé entière ta foi en Dieu, tu as attendu avec confiance la Résurrection.
Que ton exemple nous aide à poursuivre notre chemin avec la même foi et la même espérance.
Obtiens aussi pour nous la force de briser ce silence de mort pour chanter avec toi que Dieu fit pour nous des merveilles.
Car Claudine était une source de joie, de rires, de chansons, un cœur débordant d’amour, toujours prêt à partager : tous ceux qui l’ont rencontrée en gardent le vivant souvenir.
Sa petite bougie s’est consumée, mais non sans avoir allumé un grand nombre de cierges qui brûlent encore dans nos cœurs.
Ô Marie, avec toi nous voulons glorifier le Seigneur pour les grandes choses qu’il a faites en Claudine, notre petite fille qui, à cinq ans, connaissait déjà l’intimité de « son ami Jésus » dans l’Eucharistie.
Elle percevait aussi ta tendresse, Marie, et lorsque la souffrance l’empêchait de dormir, elle disait :
« Caresse-moi, et chante un ‘‘Je vous salue Marie’’ ».
Maintenant, quand nous prions, il y a comme un écho qui vibre au fond de notre cœur : nous t’en sentons notre Claudine en communion avec nous, et avec toi, Marie, et avec son ami Jésus, notre Vie et notre Résurrection.
